Démarré par
Giuseppe
dans Tout Autre Démocratie
24 juin 2017 18:01
Je viens de tomber sur une série de vidéos rigolotes (pas besoin de ressortir ses cours de latin-grec) et un documentaire (que je connaissais déjà mais qui est pas mal imbriqué). Cela donne de l'inspiration en ces temps difficiles... ;-)
Démocratie athéniennes - Extrait du film J'AI PAS VOTÉ:
Judith Bernard : « Le tirage au sort rappelle à chacun qu’il est citoyen »
« L’Histoire n’est pas écrite, nous l’inventons chaque jour, et je me plais à imaginer que la Constituante tirée au sort pourrait être une manière de procéder à un saut révolutionnaire. »
Parce que, assurément, le député-e ne serait plus issu d’une classe d’individus portés à la démagogie et à la course au pouvoir. Il sera un citoyen-ne parmi d’autres. Ainsi, aux législatifs, il y aura une population plus représentative par rapport à la composition de la société en tant que système d’interdépendance composé aussi bien de coiffeurs, de médecins, de femmes de ménage que de paysans, de chômeurs, d’informaticiens, etc. Aujourd’hui, le Conseil national est composé majoritairement d’avocats, d’entrepreneurs, d’industriels, de fonctionnaires, de seulement 30% de femmes, de très peu de jeunes adultes ou de personnes âgées. Il n’est donc pas étonnant que les élections soient le jouet d’une population si minoritaire.
Plus vrai, plus légitime
Parce que le député-e ne serait plus élu par ses promesses, le jeu des apparences et ses belles paroles. L’objectif ne serait plus l’exercice du pouvoir ou la réputation. Tout citoyen-ne nominé sera légitimé par ses seules qualités d’existence, il sera appelé au service du bien commun. Aujourd’hui, en politique, trop souvent le contenu laisse place à la forme. Il faut convaincre, il faut séduire. Quelqu’un-e de peu photogénique et qui ne saurait pas s’exprimer en public n’arrive pas à trouver sa place dans un système d’élection, on ne lui donne pas les moyens d’apprendre à se mettre en avant; il est écrasé par la machinerie.
Plus démocratique
Parce que le député-e ne serait ni « fils-fille de » ni dépendant de ses relations ni parvenu en raison de sa position dans la société. L’initiative rend le pouvoir à tous et toutes. Aujourd’hui, la Suisse fonctionne grâce à des millions d’inconnu-e-s qui prennent, chaque jour, des décisions pertinentes et qui méritent la reconnaissance collective. Ces personnes n’ont que trop peu de moyens d’exercer leurs capacités. Ils doivent déléguer à un tiers le pouvoir qu’ils pourraient exercer eux-même.
Plus collaboratif
Parce que le député-e ne serait plus contraint à fonctionner comme un loup qui défend sa place et qui considère l’autre comme un concurent-e. L’initiative crée les conditions suffisantes pour permettre à un groupe multiple et différencié de collaborer de façon constructive. Aujourd’hui, les débats sont dénaturés par les masques et la loyauté moutonière partisane. Il est plus important d’avoir la parole et d’être vu que d’apporter un message ou des idées constructives. Il ne faut surtout pas perdre la face, il faut avoir raison et ne pas être perçu comme un faible. Dans ces conditions, le débat n’est pas constructif, il est individualiste. Dans ce jeu, l’honnêteté intellectuelle laisse sa place à la démagogie.
Plus juste
Parce que le député-e ne serait plus favorisé par sa richesse ou celle de son parti. L’initiative dissocie pouvoir et capacité financière et elle assure l’équité. Aujourd’hui, par exemple, un parti politique démuni financièrement mais aux idées intéressantes, n’a pas de chance d’être vu ni entendu. Le débat est dominé par ceux qui ont acquis le monopole des façonneurs d’opinions. Il se pourrait que le rejet des citoyens vis-à-vis de la politique actuelle soit fortement lié à cette domination et à sa motivation.
Plus actuel
Parce que le député-e n’a plus besoin d’être issus d’une élite, comme cela était nécessaire autrefois. L’initiative met en valeur les capacités intellectuelles, émotionnelles, relationnelles et spirituelles de la population suisse actuelle. On peut comprendre qu’en 1815 la majorité de la population n’avait pas les compétences nécessaires et le niveau d’informations pour élaborer des lois ; trop occupée qu’elle était à des questions de survie. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, pourtant nous fonctionnons encore avec un système politique patriarcal, qui maintient un complexe d’infériorité au sein de la population.
J'ai testé le calculateur avec 14000 individus. Voici ce que cela donne :
Taille de la population = 14000
Marge d'erreur = 5%
Niveau de confiance = 95%
-> Taille d'échantillon requise = 374
si Taux de réponse à l'enquête = 2.5% ou moins
-> Nombre d'invitations requises = 14000
Le résultat nous informe que si moins de 2.5% des signataires répondent positivement à l'invitation, il n'y a pas besoin de tirer au sort parmi les 14000. Car les volontaires seront alors moins de 374 participants. Nous pourrions également avoir moins de 374 participants, nous aurions alors une marge d'erreur qui serait supérieure à 5%.
Définitions:
Taille de la population : Combien de personnes y a-t-il dans le groupe qui représente votre échantillon? (La taille de l’échantillon ne change pas beaucoup pour des populations de plus de 20.000.)
Marge d'erreur : C’est le nombre positif ou négatif qui est généralement affiché dans les résultats de sondages d’opinion de journal ou de télévision. Par exemple, si vous utilisez une marge d’erreur de 4% et 47% de votre échantillon donne une certaine réponse, vous pouvez en être « sur » que si vous auriez posez cette question à la population entière, entre 43% (47-4) et 51% (47+4) auraient donné la même réponse (un intervalle d’erreur moins grand demande une taille d’échantillon plus grande).
Niveau de confiance : Il reflète le degré de certitude de la marge d’erreur. Il est exprimé en pour-cent et interprète combien de fois le vrai pourcentage de la population qui choisirait une réponse, est au-dedans de la marge d’erreur; en d’autres mots dans quelle mesure faites-vous confiance à la correction des réponses qu’ont données les répondants (un niveau de confiance plus haut demande une taille d’échantillon plus grande).
Taille de la population (nombre d'électeurs) = 8000000
Taille de l'échantillon (nombre de députés) = 150
Niveau de confiance = 95%
-> Marge d'erreur = 8% (attention, si les députés étaient tirés au sort, or ils ne le sont pas, la marge d'erreur est donc bien supérieure!!!)
Ce qui revient à dire (toujours s'ils étaient tirés au sort) que lorsque 51% de nos députés votent favorablement pour une loi, si les électeurs votaient cette même loi, 43% d'entre eux auraient pu voter favorablement pour cette loi. Il faudrait donc que nos députés votent à 59% pour une loi pour couvrir la marge d'erreur (59-8=51%).
Ce qui revient à dire qu'actuellement le vote de nos lois est extrêmement biaisé!
Je viens de tomber sur une série de vidéos rigolotes (pas besoin de ressortir ses cours de latin-grec) et un documentaire (que je connaissais déjà mais qui est pas mal imbriqué). Cela donne de l'inspiration en ces temps difficiles... ;-)
Démocratie athéniennes - Extrait du film J'AI PAS VOTÉ:
https://www.youtube.com/watch?v=GJwM7k1EFHA
Tirage au sort - Extrait du film J'AI PAS VOTÉ:
https://www.youtube.com/watch?v=uYt8C4JViJ8
Démocratie représentative:
https://www.youtube.com/watch?v=W3JO71qNXeU
Cumul des mandats:
https://www.youtube.com/watch?v=OAzLvF7TGtk
et le documentaire "j'ai pas voté" (au cas où vous l'auriez raté):
https://www.youtube.com/watch?v=uzcN-0Bq1cw
et le débat:
https://www.youtube.com/watch?v=xiDpyNtasGQ
Judith Bernard : « Le tirage au sort rappelle à chacun qu’il est citoyen »
« L’Histoire n’est pas écrite, nous l’inventons chaque jour, et je me plais à imaginer que la Constituante tirée au sort pourrait être une manière de procéder à un saut révolutionnaire. »
https://www.revue-ballast.fr/judith-bernard-tirage-sort-rappelle-a-chacun-quil-citoyen/
4 parties d'une conférence d'Etienne Chouard :
1. Pourquoi réécrire la constitution ?
https://www.youtube.com/watch?v=_YXZrz1e_h0
2. Pourquoi ne voulons-nous pas réécrire la constitution?
https://www.youtube.com/watch?v=W7OefdGEFMs
3. Comment réécrire la constitution ?
https://www.youtube.com/watch?v=eTesYR-_ikE
4. en attente ;-)
Le TIRAGE AU SORT en politique - Initiative GeNomi en Suisse
https://www.youtube.com/watch?v=tHOvLC-26z4
Leur site : l'initiative GeNomi (Génération Nomination)
http://www.genomi.ch/accueil/
ARGUMENTAIRE (tiré du site GeNomi)
Parce que, assurément, le député-e ne serait plus issu d’une classe d’individus portés à la démagogie et à la course au pouvoir. Il sera un citoyen-ne parmi d’autres. Ainsi, aux législatifs, il y aura une population plus représentative par rapport à la composition de la société en tant que système d’interdépendance composé aussi bien de coiffeurs, de médecins, de femmes de ménage que de paysans, de chômeurs, d’informaticiens, etc. Aujourd’hui, le Conseil national est composé majoritairement d’avocats, d’entrepreneurs, d’industriels, de fonctionnaires, de seulement 30% de femmes, de très peu de jeunes adultes ou de personnes âgées. Il n’est donc pas étonnant que les élections soient le jouet d’une population si minoritaire.
Parce que le député-e ne serait plus élu par ses promesses, le jeu des apparences et ses belles paroles. L’objectif ne serait plus l’exercice du pouvoir ou la réputation. Tout citoyen-ne nominé sera légitimé par ses seules qualités d’existence, il sera appelé au service du bien commun. Aujourd’hui, en politique, trop souvent le contenu laisse place à la forme. Il faut convaincre, il faut séduire. Quelqu’un-e de peu photogénique et qui ne saurait pas s’exprimer en public n’arrive pas à trouver sa place dans un système d’élection, on ne lui donne pas les moyens d’apprendre à se mettre en avant; il est écrasé par la machinerie.
Parce que le député-e ne serait ni « fils-fille de » ni dépendant de ses relations ni parvenu en raison de sa position dans la société. L’initiative rend le pouvoir à tous et toutes. Aujourd’hui, la Suisse fonctionne grâce à des millions d’inconnu-e-s qui prennent, chaque jour, des décisions pertinentes et qui méritent la reconnaissance collective. Ces personnes n’ont que trop peu de moyens d’exercer leurs capacités. Ils doivent déléguer à un tiers le pouvoir qu’ils pourraient exercer eux-même.
Parce que le député-e ne serait plus contraint à fonctionner comme un loup qui défend sa place et qui considère l’autre comme un concurent-e. L’initiative crée les conditions suffisantes pour permettre à un groupe multiple et différencié de collaborer de façon constructive. Aujourd’hui, les débats sont dénaturés par les masques et la loyauté moutonière partisane. Il est plus important d’avoir la parole et d’être vu que d’apporter un message ou des idées constructives. Il ne faut surtout pas perdre la face, il faut avoir raison et ne pas être perçu comme un faible. Dans ces conditions, le débat n’est pas constructif, il est individualiste. Dans ce jeu, l’honnêteté intellectuelle laisse sa place à la démagogie.
Parce que le député-e ne serait plus favorisé par sa richesse ou celle de son parti. L’initiative dissocie pouvoir et capacité financière et elle assure l’équité. Aujourd’hui, par exemple, un parti politique démuni financièrement mais aux idées intéressantes, n’a pas de chance d’être vu ni entendu. Le débat est dominé par ceux qui ont acquis le monopole des façonneurs d’opinions. Il se pourrait que le rejet des citoyens vis-à-vis de la politique actuelle soit fortement lié à cette domination et à sa motivation.
Parce que le député-e n’a plus besoin d’être issus d’une élite, comme cela était nécessaire autrefois. L’initiative met en valeur les capacités intellectuelles, émotionnelles, relationnelles et spirituelles de la population suisse actuelle. On peut comprendre qu’en 1815 la majorité de la population n’avait pas les compétences nécessaires et le niveau d’informations pour élaborer des lois ; trop occupée qu’elle était à des questions de survie. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, pourtant nous fonctionnons encore avec un système politique patriarcal, qui maintient un complexe d’infériorité au sein de la population.
Sur l'Assemblée Constituante :
Débat : « Constituante - Qui, quand, comment ? » avec Wikicrate et André Bellon
https://www.youtube.com/watch?v=24pBGhqbg7A
Association « Les Citoyens Constituants »
http://www.lescitoyensconstituants.org/
Association « Pour Une Constituante »
https://www.pouruneconstituante.fr/
Calculateur de taille d’échantillon
https://fr.checkmarket.com/calculateur-taille-echantillon/
J'ai testé le calculateur avec 14000 individus. Voici ce que cela donne :
Taille de la population = 14000
Marge d'erreur = 5%
Niveau de confiance = 95%
-> Taille d'échantillon requise = 374
si Taux de réponse à l'enquête = 2.5% ou moins
-> Nombre d'invitations requises = 14000
Le résultat nous informe que si moins de 2.5% des signataires répondent positivement à l'invitation, il n'y a pas besoin de tirer au sort parmi les 14000. Car les volontaires seront alors moins de 374 participants. Nous pourrions également avoir moins de 374 participants, nous aurions alors une marge d'erreur qui serait supérieure à 5%.
Définitions:
Taille de la population : Combien de personnes y a-t-il dans le groupe qui représente votre échantillon? (La taille de l’échantillon ne change pas beaucoup pour des populations de plus de 20.000.)
Marge d'erreur : C’est le nombre positif ou négatif qui est généralement affiché dans les résultats de sondages d’opinion de journal ou de télévision. Par exemple, si vous utilisez une marge d’erreur de 4% et 47% de votre échantillon donne une certaine réponse, vous pouvez en être « sur » que si vous auriez posez cette question à la population entière, entre 43% (47-4) et 51% (47+4) auraient donné la même réponse (un intervalle d’erreur moins grand demande une taille d’échantillon plus grande).
Niveau de confiance : Il reflète le degré de certitude de la marge d’erreur. Il est exprimé en pour-cent et interprète combien de fois le vrai pourcentage de la population qui choisirait une réponse, est au-dedans de la marge d’erreur; en d’autres mots dans quelle mesure faites-vous confiance à la correction des réponses qu’ont données les répondants (un niveau de confiance plus haut demande une taille d’échantillon plus grande).
Un exemple actuel : la Chambre des représentants
Taille de la population (nombre d'électeurs) = 8000000
Taille de l'échantillon (nombre de députés) = 150
Niveau de confiance = 95%
-> Marge d'erreur = 8% (attention, si les députés étaient tirés au sort, or ils ne le sont pas, la marge d'erreur est donc bien supérieure!!!)
Ce qui revient à dire (toujours s'ils étaient tirés au sort) que lorsque 51% de nos députés votent favorablement pour une loi, si les électeurs votaient cette même loi, 43% d'entre eux auraient pu voter favorablement pour cette loi. Il faudrait donc que nos députés votent à 59% pour une loi pour couvrir la marge d'erreur (59-8=51%).
Ce qui revient à dire qu'actuellement le vote de nos lois est extrêmement biaisé!