Pour lancer la réflexion, je copie-colle ici une réflexion que j'ai écrite dans le groupe "Bureau" (dans la discussion "Transparence") :
- Transparence : il manque à mon sens de transparence du bureau et du comité de coordination, quant à leurs fonctions, pouvoirs et compétences. Non pas que ce soit intentionnel, mais que ce n'est pas encore assez "expérimenté, réfléchi, remanié". Je dis cela parce que, comme participante d'une locale, j'ai souvent eu l'impression que les activités prioritaires de notre locale (SNCB, Grande Parade, Journal Métro, veillées/marche blanche...) étaient des actions décidées à un autre échelon et je ne savais pas lequel car j'avais très peu d'écho des réunions du C.C. que je trouve d'ailleurs assez passif par rapport au bureau... J'ai trouvé cela très énergivore et je ne me suis pas vraiment sentie partie prenante des décisions, ce qui est démobilisant pour moi...
- "Élections" du bureau: si le bureau n'est pas une instance de pouvoir, pourquoi faut-il des élections et un aspect de représentation? ("Élection" et "représentation": deux termes qui nous replongent par ailleurs dans des shémas classiques.) S'il ne s'agit que de faire le secrétariat (adresse de contact, dispaching des demandes externes, prise d'info dans toutes les locales et les GT et dispaching de l'info synthétisées, appels à contribution...), il n'est pas nécessaire de faire des élections: des volontaires, des tirages au sort et des tâches tournantes plus régulières devraient suffirent. Le problème est que le bureau se donne aussi pour tâche de penser le positionnement politique de TAC, les réponses aux politiques et l'action urgente ainsi que les actions de pression politique au niveau fédéral; c'est là qu'il y a des enjeux de pouvoir et de prises de décision. Et le problème est que cela est souvent couplé à de l'urgence... Pour ma part, je trouve qu'il faudrait scinder le bureau et le dissoudre d'une part en un "secrétariat" (tâches à définir clairement en concertation avec les GT finances, création de locales, etc.) et d'autre part un en GT (voire 2) "Pression politique et réponses à l'actualité". Cela donnerait à mon sens plus d'autonomie aux militants qui ont de l'énergie pour la pression politique et l'actualité mais pas pour des tâches de secrétariat (à faire tourner).
Rmq: une telle configuration demanderait aussi à repenser le rôle et mode d'organisation du C.C. Ces rôles sont, selon moi, au nombre de 2 et sont en même temps la valeur ajoutée de TAC : 1. faire des liens et mettre en réseau, 2. faire de la pression politique au niveau fédéral notamment).
- "Ne pas s'engager pour les autres" : de manière général, cette phrase pourrait être un mot d'ordre pour faciliter les prises de décision dans TAC: on ne s'engage que dans ce qu'on a l'énergie de porter. Si le groupe de gens qui ont la même préoccupation que moi n'est pas assez grand pour porter une action, on ne la porte pas. Si on veut absolument la porter, on commence par gonfler le groupe avec des personnes qui ont la même préoccupation et sont partant pour porter la même action. Et ces personnes ne doivent pas spécialement venir de TAC mais peuvent être des gens "externes", des amis, des assocs, etc. Une fois qu'on est sûr qu'on aura assez d'engagements pour porter l'action, on la soumet à l'approbation du mouvement et si approuvée, on la mène.
Par ailleurs, beaucoup de groupes sont présentés sur ce site comme organisant la "coordination": le "bureau journalier de TAC" (d'ailleurs, pourquoi "journalier"?), le "Comité de Coordination", et les groupes "locales" et "actions"...
Enfin, pour interpeler tous ceux qui se posent plus ou moins les mêmes questions, je reproduis cette même discussion dans les groupes "Bureau", "Organisation" et "Liège - groupe démocratie". Continuons cependant cette discussion dans le groupe "Organisation"!
Démarré par
Myriam Ghilain
dans Groupe Organisation
12 avril 2016 18:22
Super de lancer le débat ici!
Quelques éléments que j'apporterais à la discussion et avec un point de vue de quelqu'un qui est au bureau :
Le bureau ne décide quasi rien. La plupart des choses qui se décident le sont faites soit par des groupes ou des locales, et l'impulsion vient non pas toujorus du bureau ou du Comité de coordination, mais souvent du réseau de gens plus impliqués que les autres dans TAC. Un exemple, sur la SNCB : Clarisse a eu un jour l'idée de bouger là dessus. Elle a appelé Martin et moi qui étions motivés. On a fait une réunion ouverte à tous (un GT quoi). Et de là on a passé des coups de fils aux locales, dont celle de LLN, pour voir si elles veulent bouger.
Ce n'est pas le bureau qui a imposé ça aux locales. C'est juste un groupe de gens dynamiques qui l'ont proposé aux locales.
Après réflexion, j'ai l'impression que c'est la conséquence naturelle d'un mouvement qui se veut bottom up. Des initiatives émergent de partout, portées par les plus motivés. ce n'est pas clairement débattu dans un bureau. Et c'est proposé aux autres.
Certains diront qu'il faut davantage formaliser cela, par exemple au comité de coordination. Le problème, c'est qu'avec un comité de coordination toutes les 5 semaines, ça supprime toute initiative rapide. Si on veut que le CC soit vraiment moteur, ses membres doivent accepter de se voir plus souvent, ce qui n'est pas le cas.
Je crois aussi que beaucoup de problèmes viennent d'une mauvaise information entre les locales et leur délégué au CC.
Dernier commentaire : pour moi le bureau peut être composé de tout qui veut (tant que ce sont des gens qui veulent s'investir et pas donner leur avis sur tout sans rien faire), comme c'est le cas pour celui-ci. Il faut juste que chaque pôle soit présent pour que l'info tourne bien
Dernier dernier commentaire : je ne vois pas bien l'intérêt de dissocier le bureau, et de couper la coordination interne de TAC des enjeux politiques extérieurs.