Groupe stratégie

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Le positionnement gauche-droite

Lors de notre première réunion du groupe stratégie, la question du positionnement gauche-droite sur l'échiquier politique, et la question de savoir si Tout Autre Chose devrait oui ou non se positionner sur cet axe a émergé comme un des points centraux de nos discussions.

A la suite de cela, j'ai demandé à mon ami Vincent Engel, qui publie chaque semaine une chronique très stimulante dans l'édition numérique du Soir, s'il ne pouvait pas contribuer aux réflexions de notre groupe, dont il est membre, en écrivant une chronique sur le sujet, fort de son grand bagage historique, politique et culturel. Hasard inoui: il m'a répondu qu'il était justement en train d'écrire une chronique sur le sujet. Il me l'a envoyée il y a quelques jours, et je viens de la déposer sur ce site dans les fichiers. Elle a entretemps paru sur le site du Soir à l'adresse: http://www.lesoir.be/1182179/article/debats/chroniques/2016-04-15/gauche-droite-vraie-logique

J'ai réjouté ce lien sur le texte de Vincent, car il demande qu'on mentionne ce lien lorsqu'on cite son article.

Je trouve le texte de Vincent remarquable et tout à fait pertinent pour nos débats. Je propose donc que nous consacrions une de nos réunions à cette question centrale, en nous inspirant notamment du texte de Vincent et en sa présence. Je propose que ceux qui souhaitent apporter des contributions à cette question du positionnement gauche-droite le fassent dans ce fil de discussion.

Je dépose aussi sur ce site le texte de Frédéric Lordon, un des initiateurs du mouvement "Nuit debout", qui est cité dans la chronique de Vincent.

Démarré par Michel Gevers dans Groupe stratégie 17 avril 2016 22:23

Bonjour,
Merci pour cet article!

J'en propose un autre, qui me semble intéressant pour penser la question. de Pablo Igeslias : https://blogs.mediapart.fr/tatiana-ventose/blog/091214/lecon-de-strategie-politique-lusage-de-ceux-qui-veulent-changer-le-monde

Au delà de la question "le clivage est-il toujours pertinent ?" (oui!!), il aborde la nécessité qu'un mouvement comme le notre s'axe par rapport au "sens commun" des gens qu'il veut toucher.

Olivier Malay 17 avril 2016 22:53

Le risque en faisant ce choix est de se soumettre à une logique du système en place, une logique de parti.  Nous devrions aller au-delà, hors de ce cadre- là.

Les partis divisent, alors que nous voulons rassembler. 

Giuseppe 18 avril 2016 10:22

Un avis très personnel sur la question: il me semble évident que les propositions de Tout Autre Chose s'inscrivent foncièrement du côté gauche du spectre politique (entre autres les dimensions de solidarité, de reconnaissance du rôle de l'Etat, d'ouverture à la différence). Mais je ne vois pas l'intérêt de le proclamer soi-même, c'est comme le souligne Giuseppe la meilleure façon de diviser et de nous aliéner une partie de la population qui ne se reconnaît pas dans ce clivage intimement lié aux partis politiques (et à leur place dans l'hémicycle, qui n'a d'ailleurs pas changé depuis le 19e, le cdH siégeant toujours à l'extrême-droite, en tant qu'héritier du Parti catholique). Prônons la solidarité, libre aux commentateurs de nous placer comme ils le veulent sur l'échiquier politique.

Nicolas Van Nuffel 18 avril 2016 15:18

D'abord merci pour le questionnaire pour les locales, excellente idée! 

D'accord avec Giuseppe et Nicolas, il me semble que nous positionner nous-même sur le continuum gauche-droite reviendrait à nous aliéner de ceux qui cherchent à sortir de catégories anciennes. Ces mêmes catégories idéologiques qui fracturent les mouvements progressistes à gauche comme à droite. En associant le collectif avec une étiquette colorée, on obligerait chaque individu qui le compose à se positionner lui-même vis-à-vis de cette couleur et à s'antagoniser vis-à-vis de ceux qui montrent une couleur différente. Une gauche et une droite existent déjà à l'intérieur de TAC, selon les segmentations sociales, politiques et économiques que l'on associe ces catégories. Elles n'ont pas disparu avec TAC, mais le collectif a servi à imaginer une nouvelle façon collective de résoudre de nouveaux problèmes posés au collectif. D'une certaine façon, le collectif a émergé grâce aux moyens techniques qui servent aussi la logique de profit maximum dont le collectif se détache presque négativement. En cela TAC et HBH sont naturellement nés à gauche, mais si nous devions offialiser un positionnement d'hémicycle, ça affaiblirait le foisonnement d'idées, le potentiel d'expansion et l'attractivité du mouvement. Ce qui àmène la question des masses critiques de TAC et HBH.

Je vais lire les textes proposés ici, tout à l'air bien! A part ça DiEM25 et 15-M on en fait quoi ? ;-)

Beaucoup de plaisir à parcourir ce qui se passe sur le groupe stratégie, j'espère trouver le temps d'assister à une réunion. 

 

 

 

    

 

Antoine Kopij 19 avril 2016 22:25

Je vais juste recommander ce blog: https://blog.p2pfoundation.net/

 

 

Antoine Kopij 19 avril 2016 22:40

J'aime beaucoup l'idée de sens commun...

Une des pistes qui me viennent à l'esprit quand on envisage de traduire les balises en objectifs politiques, ce serait de "mettre en scene" les différences à travers notre mouvement et sonder régulièrement le reste de la société sur la satisfaction des besoins individuels et collectifs.

J'explique mon propos.

Que fait un consommateur Lambda avant d'acheter qqch ? Il fait un tour du marché (ou pas, s'il est aveuglément fidèle ou convaincu par un produit ou une marque). Il va peut être aller voir l'avis de Test Achat qui a réalisé une enquête récente et développé un "comparateur" en ligne et il va chercher à récolter l'avis d'autres consommateurs Lambda qui se sont posés la même question avant lui (dans son entourage, sur les réseaux sociaux, etc...)

Que fait un producteur avant de produire ? Il fait une étude de marché pour tenter de s'approcher le plus de la demande du consommateur, espérant ainsi enlever une partie dudit marché.

Osons transposer cela en politique...

Partant du principe qu'il y a une OFFRE de service public et une DEMANDE citoyenne. Que cela fasse plaisir à entendre ou non : Il y a donc un "marché" de l'intérêt général. Et sur ce marché, la "clientèle"(les citoyens)  est captive pendant 5 à 6 ans et les "parts de marché" se répartissent non pas en permanence au gré des actes de "consommation" mais à intervalle réguliers (élections).

Que fait un politicien pour savoir si son action est conforme à la demande citoyenne entre deux scrutins ? Il consulte les sondages et il lit la presse, puis il spécule sur le degré de satisfaction de telle ou telle mesure noyée dans la "masse" de ses actions. Bref : le reporting ciblé et instanténé est inexistant.

On a lu dans l'article que pour qu'il y ait un "sens commun", il faut une conscience commune. Et il faut parler aux gens de "pain et de paix" et pas, respectivement,  de "politique volontariste pour garantir un approvisionnement alimentaire satisfaisant" ou de "stratégie socio-diplomatique appliquée".

Ne serait-il pas envisageable que chaque groupe thématique de TAC abrite en son sein un "Pol" et un "Mick" (CF mon doc "considérations sur les balises") qui auraient pour mission d'incarner les deux tendances majoritaires à chaque fois qu'un débat interne a lieu ? Et puis confronter les positions de l'un et de l'autre en demandant au citoyen (NB : dans les règles de l'art de la statistique) de se positionner.

Le sondage sur les intentions de vote existe mais le sondage sur l'adéquation présumée entre l'offre et la demande de service public n'existe pas ou alors si peu !

Ne serait-il pas flatteur que TAC devienne un peu "Test Etat" ou une association "11 millions de consommateurs de service public" ? Et si en 2017 les partis politiques venaient lire les blogs thématiques de TAC pour préparer leurs programmes selon qu'ils sont plus sensibles à l'avis de Pol qu'à celui de Mick ?

Si nous atteignons les deux objectifs de masse et de diversité de tendances (en d'autres termes, si notre public cible d'actifs ou de "passifs" peut être considéré comme un échantillon représentatif au sens statistique) ET que nous proposons des alternatives concrètes, mesurables et réalistes, nous n'aurons plus besoin de faire de la politique nous-mêmes et, partant, de nous positionner horizontalement sur un curseur gauche-droite

Alan Keepen 20 avril 2016 12:07

Je reviens sur le positionnement Gauche-Droite: nous devrions méta-communiquer sur cette question, soulever la problématique qu'elle engendre de facto (légitimisation du système en place) alors que nous voulons son changement.

Vouloir devenir le baromètre sophistiqué d'un système politique à bout de souffle va nous conduire droit à la poubelle avec le système ;-)

Plutôt qu'être un indicateur (comme le baromètre), nous devrions être un acteur et catalyseur à la fois.  Nous devrions aider, participer au changement vers plus de "sens commun".

Vouloir se positionner sur la Gauche ou la Droite, c'est quelque part légitimer le système politico-économique actuel, le prendre inconsciemment pour acquis.

Alors qu'il nous faut une méta-morphose de ce système, comme le passage de la chenille au papillon.

La question c'est : "comment y parvenir ?"

Des conditions : rassembler (ne pas rejeter ou stigmatiser), apprendre à être Citoyen (actif politiquement), participer en tant que Citoyen, se protéger de la dominance.

Giuseppe 20 avril 2016 23:14

Droite/Gauche, gentil/méchant, ... Ce manichéisme ne peut selon moi définir une société humaine. C'est un outil de base du "diviser pour mieux reigner". Nous ne pouvons plus penser sur ce mode. Une majorité disant oui par principe, une opposition disant donc non par principe... On voit ce que ça donne en matière de temps nécessaire aux prises de décision, et en matière de qualité et de cohérence de celles-ci. Droite/Gauche entretient la notion que dans toute décision il n'y a pas une volonté de faire au mieux pour tous, mais qu'il y a bien des gagnants et des perdants. ... A moins qu'il n'y aie que des perdants ?

Rivière Stéphan 1 mai 2016 15:14

Étant,politiquement et philosophiquement,essentiellement pacifiste,je suis aussi une adepte de la révolution permanente.

L'ébullition continuelle de TAC ainsi que la bonne volonté(volonté de paix,de respect,d'honnêteté,de sincérité) évidente de nombreu-ses-x signataires de TAC fort engagé-e-s dans la poursuite du mouvement,qui se traduit entre autre dans notre groupe,particulièrement dans cette discussion,m'engagent à rappeler ceci à tou-te-s ceux-celles qui se considèrent "de gauche":

À sa fondation,l'Internationale Socialiste a été basée en grande partie sur une aspiration à la paix mondiale,ce qui,de mon point de vue,en était l'aspect le plus révolutionnaire,et a bien rapidement été occulté(massacré,même,dans les faits) par le sempiternel jeu de pouvoir entre les plus forts et les plus influents de ses membres,qui se poursuit aujourd'hui.

Si la force des grands pouvoirs qui régissent le monde actuel se base surtout sur l'économie et la finance(même et surtout la Chine),n'oublions pas qu'elle se conjugue toujours à celle des armes.En tant que citoyens,reliés à tous les autres mouvements citoyens,par la force de la parole véhiculée par nos médias modernes,criée lors des manifestations de masse qu'ils nous permettent de rassembler,par notre influence d'électeurs,par notre énergie et/ou notre inertie de groupes d'action,nous pouvons obtenir ce que nous voulons si nous voulons tous la même chose. 

Pourquoi la manifestation contre les nouveaux avions prévus pour l'armée belge n'a-t-elle rassemblé qu'un millier de personnes,alors que la Parade en a drainé plus de 15.000? 

Le formidable laboratoire d'idées que constitue un mouvement citoyen comme TAC peut,mais ne peut,aboutir à un réel changement de société, que s'il prend conscience de l'aspect révolutionnaire du pacifisme,afin de l'inclure dans ses principales préoccupations et de juguler ses querelles intestines. Dans cette optique,il ne soutiendrait que les politiques(hommes et femmes,partis,programmes)qui iraient dans le sens de la Paix et du Désarmement,ce à quoi nous pouvons les forcer. Les membres de TAC n'auraient plus à se demander:suis-je de gauche ou de droite?mais bien:suis-je pour la paix ou pour la guerre?

Tant que l'humanité ne choisira pas la Paix,on pourra danser sur sa tête,on n'évitera pas l'exploitation des uns par les autres,la guerre,la misère,les désastres écologiques,la disparition des espèces dont la nôtre ne sera sans doute pas la dernière.

À noter que Cuba,d'où je reviens,a toujours le projet de la Paix Mondiale dans son programme politique auquel la grande majorité de sa courageuse population adhère malgré les sacrifices qu'il impose(et la pernicieuse influence du monde "civilisé").

 

Oubion Michelle 10 mai 2016 17:58

J'ai lu les interventions de Alan que j'ai trouvé très intéressantes, surtout l'idée de donner à des membres de nos groupes de discussion les rôles de "Pol" et "Mick" (Droite et Gauche) afin de débattre en profondeur (en vraie démocratie qui inclut tous les points de vue) les solutions proposées face aux défis actuels (climatiques, travail/chômage, paradis fiscaux, austérité, pollution, ...). Je pense qussi que réfléchir et discuter sans aller jusqu'à l'action (politique ou économique) n'a pas de sens. Mais il faut longuement réfléchir pour se tromper le moins possible, et continuer à réfléchir après l'action pour voir s'il y a lieu de corriger le tir dans le futur, car les situations changent et il faut toujours s'adapter

Dans les discussions, on peut aussi travailler avec La Méthode des 6 Chapeaux (j'en ai entendu parlé mais ne l'ai jamais pratiquée) afin de voir le problème sous tous ses angles et d'aller loin dans la complexité et les nuances. Les participants portent tour à tour les différents chapeaux ou se distribuent les différents chapeaux selon leur personnalité :

  • Chapeau blanc : La neutralité. Le penseur énonce des faits purement et simplement. La personne alimente le groupe en chiffres et en informations. C’est l’image de la froideur. C'est le goût de la simplicité : le minimalisme.
  • Chapeau rouge : La critique émotionnelle. Le penseur rapporte ses informations teintées d’émotions, de sentiments, d’intuitions et de pressentiments. Il n’a pas à se justifier. C’est le feu, la passion, l'intuition.
  • Chapeau noir : La critique négative. Le penseur fait des objections en soulignant les dangers et risques qui attendent la concrétisation de l’idée. C’est l’avocat du diable ! C’est la prudence, le jugement négatif.
  • Chapeau jaune : La critique positive. Le penseur admet ses rêves et ses idées les plus folles. Ses commentaires sont constructifs et tentent de mettre en action les idées suggérées par les autres membres du groupe. C’est le soleil et l’optimisme.
  • Chapeau vert : La créativité. Le penseur provoque, recherche des solutions de rechange. Il s’inspire de la pensée latérale, d’une façon différente de considérer un problème. Il sort des sentiers battus et propose des idées neuves. C’est la fertilité des plantes, la semence des idées.
  • Chapeau bleu : L'organisation. C’est le meneur de jeu, l’animateur de la réunion qui canalise les idées et les échanges entre les autres chapeaux. C’est le bleu du ciel qui englobe tout.
Thérèse De Vriendt 11 mai 2016 22:34

Bonsoir,

A propos de Frédéric Lordon, je vous mets en lien ci-dessous la référence d'une intervention qu'il a faite le 20 avril dernier à la Bourse du Travail, dans le cadre plus large des "Nuits debout".

 

http://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/frederic-lordon-il-faut-chasser-les-gardiens-du-cadre

 

Ce qu'il dit, parmi d'autres choses pertinentes, à propos du "All inclusive" me paraît particulièrement interpellant en rapport avec la démarche ou au positionnement (assumé ou non) "Ni-Ni" de TAC, ni de gauche ni de droite....

J'espère que la réunion (à laquelle je ne pouvais assister) que le groupe a tenue cette semaine à Louvain-la-neuve aura été fructueuse à cet égard.

Bien à vous,

Alain F

 

Alain F 14 mai 2016 21:35

Si nous voulons défendre "les plus faibles", nous sommes alors de gauche.  Secourir les plus faibles, c'est s'occuper des conséquences, c'est jouer à "Robin des bois", ce n'est pas suffisant. Ce que nous voulons par dessus tout, c'est couper le mal à la racine, transformer le système politico-économique actuel qui ne produit que de plus en plus d'inégalités, un déséquilibre social et environnemental planétaire ("planétaire" car nous sommes à l'ère de la mondialisation).

Nous ne voulons pas reproduire les mêmes erreurs, nous voulons apprendre de l'expérience. Or, notre soit disant "démocratie" actuelle ne nous protège pas de la dominance du Capital (qui est une forme de dictature invisible avec ses conséquences bien visibles).  Mais l'histoire nous enseigne également que la suppression du Capital ne nous protège pas des dictatures (par ex. le stalinisme).  La suppression d'une dominance a engendré une nouvelle forme de dominance.  Cela fait plus de 8000 ans que l'homme passe d'une dominance à une autre.

Henri Laborit disait:

"On commence à comprendre par quel mécanisme, pourquoi et comment, à travers l'histoire et dans le présent se sont établies des échelles hiérarchiques de dominance. Pour aller sur la lune, on a besoin de connaître les lois de la gravitation. Quand on connaît ces lois de la gravitation, ça ne veut pas dire qu'on se libère de la gravitation. Ça veut dire qu'on les utilise pour faire autre chose.​Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change."

Giuseppe 15 mai 2016 22:47

@Guiseppe :  Dominer pour ne pas être dominé. La principale pathologie d'Hitler était la paranoïa.

Oui,le cerveau réagit efficacement à nos peurs multiples,conscientes ou inconscientes,celle de mourir prématurément/de disparaître sans laisser de trace/de ne pas exister/de manquer du nécessaire,matériel ou affectif,toutes peurs bien fondées quand on considère la situation actuelle de la majorité des êtres humains.

Pourtant,le genie humain et les avancées de la science nous permettent aujourd'hui d'espérer une nette amélioration de notre condition d'êtres vivants donc mortels. Malheureusement,la recherche et l'exploitation de nouvelles données scientifiques sont essentiellement subsidiées et utilsées dans des buts d'affrontement,de domination et/ou de confort individualiste,alors qu'une Tout Autre Société,paisible et prospère,pourrait advenir si elles étaient tournées vers le bien commun,non seulement des humains,mais de notre planète et de tout ce qui y court,nage ou vole.

Il est particulièrement désolant que,même au sein de notre mouvement,à l'appel généreux duquel ont adhéré tant de gens avec espoir et bonne volonté,nous soyons obligés de perdre notre temps et notre énergie à tenter de cerner et démêler les plans divergents de ceux qui le pervertissent avec des objectifs autres que celui du bien commun,au détriment d'une saine et efficace coopération.

Ce que nous avons à vaincre,au-delà de nos peurs ancestrales,c'est notre ego,individuel et collectif. Si celui-ci nous a permis de faire des progrès considérables,généralement contre l'ordre naturel des choses, la science nous prouve à présent que tout le vivant est inter-dépendant et que c'est notre stupide propension(renforcée autant par les philosophies humanistes que par les religions)à nous croire supérieurs qui conduit aux désastres annoncés,comme l'extinction des espèces,au point qu'on finance à grands frais des expéditions sur Mars au lieu de prendre soin de ceux qui ont faim.

"Lorsque l'humanité sera enfin sage,

nous passerons de la compétition dans l'individualisme

à l'individualité dans la coopération."                               Colette Magny en 1963

Oubion Michelle 20 mai 2016 13:58

@Oubion Michelle

"Dominer pour ne pas être dominé", c'est reproduire les mêmes erreurs.  C'est faire la révolution et remplacer les anciens dominants par des nouveaux.  Heureusement, l'homme a un cerveau "imaginant" et "créatif", il pourrait faire autre chose et pourtant cela fait plus de 8000ans que le fonctionnement de nos sociétés repose sur des hiérarchies de dominance. La recherche des actions "gratifiantes" au cerveau humain pousse les uns à dominer les autres.  Pour y parvenir, il va apprendre (depuis la tendre enfance) quels sont les objets ou les êtres qui lui procurent du plaisir.  La propriété est donc liée à la dominance (ex. la propriété privée des moyens de production). Il n’y a pas d’instinct de propriété, ni de dominance. Car cela s'apprend (depuis tout petit), le fameux instinct de compétition qui n'en est pas un d'ailleurs.

Ce que conclut Laborit dans "Mon oncle d'Amérique", c'est un espoir.  Une fois que l'homme aura compris qu'à travers le temps il s'est toujours battu pour établir de nouvelles échelles hiérarchiques de dominance, il pourra alors essayer de faire autre chose.  Il pourra alors imaginer un système démocratique qui le protège de ces dominances, une société qui recherche une même finalité entre l'individu et le groupe (appelons cela le bien commun)..."lorsque l'humanité sera enfin sage, nous passerons de la compétition...à la coopération".

Giuseppe 20 mai 2016 22:24

Tac est parait-il de gauche?  Je préfère progressiste même s'il est tout aussi polysémique et donc inutile dans bien des cas.  Tac a aussi pour moi comme mission de remettre le débat politique dans l'espace public.  Choisir une culture, c'est se définir, certes.  C'est aussi exclure.  Je ne crois pas que nous ayons à gagner dans un clivage.  NOus avons des valeurs.  Elles sont clairs.  Certaines sont à défendre, d'autre à re-construire.  Nous ne connaissons pas tous les moyens pour y parvenir et je crois que la diversité des gens autour de la table fera que nous proposerons des alternatives vraiment innovantes. J'ai été frappé de la diversité dont se réclamait les paradeurs.  C'est rare que les drapeaux (très rouge) cotoyent les verts et même quelques bleus (maladroitement confinés dans un bus :-)) et surtout des sans couleurs affirmées.  Ne perdons pas cette richesse dans nos tables d'échanges et de recherches d'alternatives

fx tic lefebvre 20 mai 2016 23:09

A la demande de Michelle Oubion, j'ai rajouté le texte de Riccardo Petrella, intitulé "Bannir la guère, première audace", dans les fichiers sur ce site.

Michel Gevers 23 mai 2016 15:48

Un autre article que j'ai trouvé intéressant: http://www.pour.press/le-dilemme-de-la-gauche-europeenne/

Corinne Martin 15 juin 2016 16:03

Je viens un peu tard dans ce débat, mais c'est au moins à dessein de proposer un document (dans les fichiers) où je me demande notamment pourquoi au sein de ce groupe de TAC on en est venu à discuter d'une manière de considérer "la chose politique" qui m'apparaît désuète. Ou tout au moins se retrouve en grande part absente des discussions que j'ai concernant la situation actuelle du monde avec les personnes les plus proches de ma sensibilité dans mon entourage, en particulier chez toutes celles et tous ceux qui pensent et créent en matière d'alternative.

Et cela que, alors qu'il y a quelques années ou décennies, je me disais que, vu notamment l'avancée de certaines recherches scientifiques, tout cela était à mettre dans les vieilleries seulement utiles pour les historiens, voilà que cela resurgit, comme si l'évolution du capitalisme devenu totalitaire et de moins en moins supportable avait eu comme sous-produit cette renaissance inattendue…

Il est question dans ce document d'histoire, de jugement de valeur, de bien et de mal. Et j'explique pourquoi je préférerais qu'on aborde des questions plus tangibles, correspondant plus à des réalités, comme l'écologie en tant que science (et les disciplines qui lui sont liées), les sciences humaine, le socialisme et lés idées de penseurs et de praticiens de terrain, de Thomas More (je ne remonte pas jusqu'à Platon) à Rob Hopkins, en passant par Karl Marx,

Et ceci dans l'idée que de se pencher sur les résistances au changement et les moyens de les surmonter, et plus généralement sur tout ce qui nous permet de participer à l'émergence d'un "tout autre monde" me semble bien plus important à considérer que "des histoires de gauche et de droite" !

André Leclercq 13 juillet 2016 11:58
Vous avez tout lu dans cette discussion