Tout (réfléchi) Autre Culture le T(r)AC

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États des lieux du secteur culturel belge Francophone

Voici l'article que j'ai posté ce lundi sur la page FB de Conseildead, afin de faire réagir les artistes du milieu culturel.

"Nul n’est ici entrain de critiquer. On essaierait plutôt de constater. Certains lèveront des épées émoussées en précisant qu’ils se sont battu et se battent encore pour ce secteur, mais il doivent admettre que la grande majorité du milieu se situe plus dans la case « soumission aux affres des dysfonctionnements technocratiques » que dans la case « combat éternel pour un changement de société ».
Un constat inquiétant : les artistes se mobilisent souvent, en suivant l’actualité de l’une ou l’autre réforme tendant à réduire au fur et à mesure la capacité du milieu à vivre plutôt qu’à survivre. C’est à dire qu’ils sont bien plus dans la réaction que dans l’action voire réflexion. Il sont bien trop souvent « en retard » sur les tendances politiques qui les concernent. Ils n’anticipent pas assez les événements pourtant annoncés. Il sont trop malléables dans les faits. Ils donneraient même l’impression qui seraient près discuter l’indiscutable. Une faille magistrale dans la ligne de défense. « Nous ne sommes pas les seuls touchés par la crise ! » N’est en aucun cas un argument de résistance. Nous rappelons que le secteur culturel est dans un état de déliquescence grandissant. Un état des lieux de la totalité du secteur est urgent et fondamental. Malgré une certaine conscience de ces différentes attaques, certaines instances du milieu tendent à « négocier » avec les pouvoirs subsidiants. La situation des artistes est à ce point bancale, que certains n’hésitent pas à sous-estimer la valeur de leur travail. D’autres ayant acquis plus de reconnaissance d’une partie du milieu, s’échinent à préserver leur standing au dépend d’une logique promotion globale du secteur. Une forme de « chacun pour soi » qui perdurent depuis une vingtaine d’année. Bien que beaucoup soient bien au courant des moyens de se défendre face aux engagements abusifs, certains se laissent attraper par cette « chance » qu’on leur propose en échange d’une certaine complaisance ou respect éphémère. On sent bien que les individualités sont dans le déni d’insécurité. Ces réactions sont bien légitimes, mais ont le désavantage de délégitimer l’action de défense commune.
Il apparaît aussi que certains artistes récoltent, les lauriers du métier en laissant sur le carreau une grande partie des autres travailleurs secteurs. Cela n’est pas admissible dans une société qui a un passé important de luttes pour des droits sociaux. Cela décrédibiliserait même les choix des attributions.
Il n’est pas concevable qu’une société actuellement sous le mode de la communication, n’accordent pas plus de moyen au secteur qui la forge. C’est un comble, un paradoxe, qui, s’il est lu au premier degré, symboliserait tout le cynisme que nous réservent les acteurs de l’ultralibéralisme ambiant.
Pour définir au mieux l’image que les dirigeants ont du secteur, il s’agirait d’une prévisibilité certaine des « réactions ». Et pourtant sur ce plan, les milieu des artistes devraient justement susciter la crainte de l’imprévisibilité. Ce n’est pas le cas et dommageable pour le moral la société dans son intégralité. « Si même, les artistes… » Le milieu devrait stimuler le baromètre de la vivacité et pas le subir.
C’est à dessein que je prends le risque de la critique pour vous proposer une table ronde à coorganiser avec qui veut, dans le cadre des activités de Tout Autre Chose. J’ai créé un groupe « Tout réfléchi Autre Culture ». Nous avons déjà eu une première réunion informelle après laquelle j’ai décidé de relancer un mouvement plus large. J’attends vos suggestions : le choix des sujets de débats reste encore libre. Contactez-nous en MP ou en commentaires.
Il apparaît nécessaires de lier la situation précaire du secteur de la culture aux mouvements actuels de contre-pouvoir. En tout cas, c’est mon opinion la plus stricte. Je n’ai pas beaucoup de temps à y consacrer mais je pense qu’il servira déjà placer les fondements d’une réflexion conjointe entre le secteur culturel francophone et l’entièreté de « Tout Autre Chose ». Pourquoi je dis « francophone » ? Car du côté flamand, il y a déjà une forte cohabitation entre les mouvement sociaux tels que « Hart Boven Hard » et les artistes.
En parallèle, il serait utile voire crucial de récolter tous les documents faisant un état des lieux actuel de la situation du secteur : du simple témoignage de particulier au textes ministériels, tout apport est judicieux. Nous créerons un dossier large et consultable par le tout le mouvement.
Merci à toutes et tous pour votre lecture."

Démarré par Sifiane dans Tout (réfléchi) Autre Culture le T(r)AC 6 septembre 2016 00:04